Depuis quelques années, le Mac semble être prisonnier d’une interminable transition. En 2016, macOS Sierra avait inauguré iCloud Drive en même temps que le système de fichiers APFS, et remis en cause nos certitudes sur la gestion des documents. En 2017, macOS High Sierra avait opéré une petite révolution graphique, en adoptant Metal 2 et les cartes graphiques externes.
En 2018, les entrailles de macOS Mojave confirmaient le rapprochement fonctionnel avec iOS évoqué par le ravalement de façade de l’App Store. Enfin en 2019, macOS Catalina avait abandonné les architectures 32 bits et les pilotes traditionnels, tout en adoptant les applications iPad. Et à chaque nouvelle version, Apple tournait un peu plus la vis sécuritaire.
Du point de vue du journaliste spécialisé que je suis, ce long mouvement est passionnant. Tout change ! Du point de vue de l’utilisateur que vous êtes, ce long mouvement est épuisant. Tout change…
D’autant plus que cette année, macOS Big Sur étrenne une toute nouvelle apparence, dont la rondeur et la transparence rappellent moins les précédentes versions de macOS que les dernières distributions GNU/Linux. De manière très symbolique d’ailleurs, macOS Big Sur n’est pas la seizième version de macOS 10, mais la première version de macOS 11.
Au moment même où Apple confirme son intention d’abandonner les processeurs Intel, et annonce que les futurs Mac seront capables d’exécuter les applications iOS, le Mac devient presque un iPad comme les autres. L’interface de macOS Big Sur donne envie de toucher l’écran avec les doigts, et les nouvelles applications Messages et Plans proviennent des versions iPadOS.
Pour autant, et pour l’instant du moins, le Mac reste le Mac. Vos fenêtres flottent toujours sur le bureau, maintenant encadré par le Centre de contrôle et le Centre de notifications. Surtout, vos applications favorites gagnent des dizaines et des dizaines de petites nouveautés, que vous découvrirez dans les mille prochaines pages. Bonne lecture !