Plus d'une décennie après le printemps arabe, la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord se trouve confrontée à des défis majeurs. La pandémie de COVID-19 a perturbé les économies et l'invasion de l'Ukraine par la Russie a provoqué des ondes de choc dans la région, qui se traduisent par une hausse des prix des hydrocarbures, des risques pour la sécurité alimentaire et une baisse des flux touristiques. À l'horizon, plane la menace imminente des changements climatiques. Toutefois, les périodes difficiles offrent des possibilités de changements. Le secteur privé de la région MENA peut se saisir de ces possibilités. Il continue d'incarner l'espoir pour de nombreux jeunes et pourrait devenir le moteur d'un modèle de croissance durable. L'enquête sur les entreprises, menée par la BEI, la BERD et la Banque mondiale, donne un éclairage sur les raisons de la croissance relativement lente de la région, en se penchant sur les causes de la stagnation de la productivité et de l'accumulation inadéquate de capital humain et physique dans le secteur privé.