Il y a cent ans naissait Gérard Philipe.
Un acteur de légende qui s’est imposé comme le symbole du romantisme de l’après-guerre.
Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L’Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir… Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manœuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français.
Au théâtre, il s’impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas… Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d’Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes.
Mais l’éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s’éloigne de son père – de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste – pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre.
Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige.
Gérard Philipe c’est aussi ses erreurs qu’il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l’éternelle jeunesse.
Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l’ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d’autres admirent qu’ils leur devaient beaucoup.
Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l’art dramatique.