Joseph K., cadre de banque, est arrêté chez lui, un beau matin, sans raison, le jour de son trentième anniversaire. Si on le laisse libre d’aller et venir, il ne cesse de se heurter à des obstacles absurdes, à des êtres étranges, à une réalité qui semble se dérober à mesure qu’il tente de percer le mystère de son "arrestation". Une justice invisible mais menaçante, qui ne définit jamais la faute qu’il a pu commettre, le cerne de toutes parts. Le Procès, que Kafka considérait comme inachevé, et qui parut en 1925, moins d’un an après sa mort, est un livre d’une originalité radicale, sans sources ni modèles, qui entraîne son personnage, tout comme les lecteurs, sur un terrain de plus en plus instable, à la manière des sables mouvants. Avec une notice de Régis Quatresous : "Traduire, retraduire Le Procès. Pour saluer Alexandre Vialatte".