Hugo, en 1864, reprend le flambeau du romantisme pour rendre à Shakespeare son plus vibrant hommage, fer de lance d'une nouvelle bataille romantique : combat engagé personnellement, depuis l'exil, contre tous les partisans du bon ordre et du bon goût, confortablement installés dans les institutions du Second Empire. Dernier grand manifeste du romantisme, William Shakespeare est en fait une œuvre philosophique et politique, une étude du génie. Véritable écrit théorique sur l’art, Hugo y présente des correspondances entre l’art et l’engagement dans l’histoire. Il donne une définition de l’art comme essentiellement démocratique. Selon lui, c’est par l’art que la démocratie peut prendre conscience d’elle-même et se développer dans l’histoire.