Quelle vie ! Et quelle histoire… Celle de Denis Diderot, sans doute le plus grand esprit du XVIIIe siècle. Il est d’abord resté dans l’histoire pour avoir mené à bien, luttant pendant vingt ans contre toutes les censures, l’extraordinaire aventure de l’Encyclopédie, premier recueil mondial de l’état de sciences et des idées, mais il est aussi un philosophe et un écrivain génial qui s’est essayé à tous les genres, le roman, le théâtre d’avant-garde, les premières critiques d’art… Esprit universel, mû par un insatiable curiosité, Diderot couvre tous les champs du savoirs, des mathématiques à la poésie, de la science politique à la biologie, où ses intuitions annoncent celles de Darwin. Eternel rebelle, refusant de courtiser les princes et rêvant de les conseiller, ami de Rousseau, D’Alembert, Condillac, Helvetius – et de la plupart des grands esprits de son temps qui lui doivent souvent beaucoup de leurs idées -, il est aussi un formidable amoureux. En témoigne sa correspondance avec Sophie Volland, un sommet de littérature amoureuse. Diderot incarne le bonheur de penser, dont il a fait une activité à plein temps, aussi vitale pour lui que manger ou boire pour d’autres. Avec le souffle qui ont fait de ses biographies de Gândhî et de Karl Marx des succès, Jacques Attali livre une fascinante vie de Diderot, une vie qui nous donne à réfléchir à ce que l’homme peut être de meilleur, à un moment où le XVIIIe siècle paraît se répéter, pour le meilleur ou pour le pire.