Depuis Thermidor et en passant par le Bicentenaire, Robespierre, présenté comme un tyran sanglant et glacé, un ancêtre des totalitarismes de tous bords, reste un sujet de haine et de répulsion.
On le voit ici prendre la parole contre la peine de mort ; contre la loi martiale, contre la guerre de conquête (« Personne n’aime les missionnaires armés »), contre l’esclavage dans les colonies (« Périssent vos colonies si vous les conservez à ce prix »). Il réclame le suffrage universel sans condition de fortune. Il veut que les droits de citoyens soient donnés à tous sans discrimination de religion ni de métier. Il s’élève contre la liberté illimitée du commerce qui affame le peuple (« Faisons des lois qui rapprochent le prix des denrées de celui de l’industrie des pauvres »).
Il dénonce l’égoïsme des possédants (« La première loi sociale est celle qui garantit à tous la membres de la société les moyens d’exister »).
Maximilien de Robespierre (1758-1794) est un avocat et un homme politique français. Principale figure des montagnards sous la convention, il est l’un des personnages les plus controversés de cette période : incorruptible d’après ses partisans, tyrannique selon ses opposants pendant la Terreur.