Avant d’étudier l’école franciscaine, il convient de lui marquer sa place dans l’histoire de la poésie italienne. Il faut reconnaître le caractère principal de cette poésie, le voir poindre à travers l’obscurité des premiers temps ; puis, fixé par l’exemple de saint François et de ses disciples, se communiquer à des écoles moins religieuses et se perpétuer dans des siècles moins naïfs. Mais le caractère du génie italien qui me touche surtout, c’est qu’en devenant savant ce génie se conserva populaire ; c’est qu’à tous les âges de cette littérature on trouve une poésie du peuple : la poésie cultivée y a ses racines, et, après avoir fleuri, elle y retombe comme dans un fonds inépuisable qu’elle enrichit de sa poussière.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.