Faut-il à tout prix étonner le lecteur ou peut-on encore parler de choses sérieuses ? Oui, sans doute, à condition de n’être pas ennuyeux. Voilà un gros homme, ni fou ni bête, qui choisit la solitude pour dénouer paisiblement, tout à son aise, l’écheveau des questions qu’il s’est posées depuis cinquante ans et auxquelles il n’a pas encore répondu. Mais la nature l’entoure, qu’il savoure comme un beau fruit. Mais la vie quotidienne fait de lui un célibataire empêtré ou un amateur maladroit. Mais surtout, au fond de lui, un observateur malin le guette et se moque. Petit livre rapide, qui trotte comme un pur-sang ; personnage étonnant et banal, qu’on finit par aimer — comme soi-même.