L'incroyable voyage du pilote de ligne qui, après l'avoir si souvent survolée, voulut voir la terre de près.
Prix René Caillié 2015
Prix Curieux Voyageurs 2015
La terre vue du ciel offre au pilote de ligne le spectacle grandiose des territoires qui défilent sous ses pieds. Après neuf millions de kilomètres et onze mille heures de vol, François Suchel a tout vu des beautés du monde, comme des blessures hideuses que l'homme a infligées à la nature. Il a tout vu, mais à 12 000 mètres de haut. Confiné dans le cocon pressurisé de sa cabine, douillettement installé dans son hôtel aux escales, préservé du choc des cultures, donc des langues qu'il ignore, des mœurs et des coutumes des pays survolés, des rudesses et des douceurs des climats, des beautés et de l'âpreté des paysages qui ne peuvent s'apprécier qu'à hauteur d'homme, que sait-il de la vie de ceux d'en bas ?
"On peut vouloir partir parce qu'on a jamais voyagé. Moi, j'ai décidé de voyager parce que je suis trop souvent parti. J'ai parcouru le monde sans le voir", avoue François Suchel, en prélude à son récit.
Paris-Canton (Chine) aller-retour, c'est son job. Aux commandes de son long-courrier frappé de l'emblématique hippocampe, logo d'Air France KLM. 10 000 kilomètres de vol au-dessus de ce monde qu'il n'a pas vu. Le découvrir enfin, c'est le vivre au raz du sol. Et en vtt équipé d'une caméra, d'un gps et d'un téléphone portable. Moins vite qu'en avion, plus vite qu'à pied. 9 pays traversés, des mois de pédalage, sevré de sa famille qui vit difficilement son escapade. Et c'est la vie : des rencontres, des angoisses, des peines et des joies, des découvertes. De la Chine à la France, Suchel éprouve et s'éprouve.