Cet adieu à l’esthétique est l’adieu à une doctrine qui, sous couvert d’une exaltation philosophique de l’art, nous a empêchés pendant plus de deux siècles de prendre la mesure de la signification anthropologique de l’expérience esthétique, et du même coup de la richesse et de la diversité de nos conduites esthétiques, qu’elles soient causées par des oeuvres d’art ou des constellations de la vie vécue. En interrogeant de manière critique les présupposés de la doctrine esthétique, la reflexion proposée ici vise à préparer le terrain à un renouvellement de l’esthétique philosophique en dialogue avec les savoirs contemporains concernant l’homme.