Nombreux sont les écrivains du début du XXe siècle qui ont repris les mythes antiques pour les réinterpréter à leur façon (Philoctète de Gide, Antigone, Orphée de Cocteau, etc). Giraudoux lui-même insiste avec humour sur la banalité de son sujet, en affirmant, dans son titre, être le 38e auteur, notamment après Euripide, Plaute, Molière et Kleist, à mettre en scène la légende de la naissance d'Hercule. Chacun sait comment Alcmène, la vertueuse épouse du roi de Thèbes, Amphitryon, honorée à son insu par Jupiter, devint la mère du plus fameux héros de l'Antiquité.
À la tombée du jour, Jupiter, dissimulé dans les jardins du palais, guette Alcmène, l'épouse fidèle et aimante du roi de Thèbes, Amphitryon. Pour la posséder, il accepte le stratagème proposé par le rusé Mercure: faire déclarer la guerre à Thèbes afin d'éloigner le roi et prendre son apparence pour passer la nuit au palais. Aussitôt dit, aussitôt fait: la guerre proclamée et la ville réveillée, l'armée thébaine s'ébranle et Alcmène fait ses adieux à son époux qui s'arrache à ses bras. Mercure, qui a pris l'apparence de Sosie, valet d'Amphitryon, lui annonce alors le retour secret de son maître pour la même nuit...
Hippolyte Jean Giraudoux est un écrivain2 et un diplomate français, né le 29 octobre 1882 à Bellac dans la Haute-Vienne et mort le 31 janvier 1944 (à 61 ans) à Paris.
Brillant étudiant et soldat décoré pendant la Première Guerre mondiale, il occupe des fonctions diplomatiques et administratives tout en écrivant des romans (Suzanne et le Pacifique en 1921, Siegfried et le Limousin en 1922) avant de se diriger vers le théâtre après sa rencontre avec le comédien Louis Jouvet qui mettra en scène et interprétera ses œuvres principales.