«On sait que ce philosophe, Confucius, est révéré comme un dieu en Chine. On lui offre surtout en sacrifice de la soie dont les restes sont distribués aux jeunes filles, dans la persuasion que tant qu’elles conservent ces précieuses amulettes, elles sont à l’abri de tous dangers...» (Collin de Plancy).
Confucius naquit dans une bourgade du royaume de Lou, qui est maintenant la province de Chan tong, en l’an 551 avant Jésus Christ, deux ans avant la mort de Thales, l’un des sept sages de la Grèce. Il était contemporain du fameux Pythagore, et Socrate parut peu de temps après la perte que la Chine fit de son philosophe. Mais Confucius eut cet avantage sur ces trois sages, que sa gloire s’est accrue de plus en plus avec la suite des années, et qu’elle est parvenue au plus haut point, où la sagesse humaine puisse prétendre. Elle se maintient encore dans ce haut degré d’élévation, au milieu du plus vaste empire du monde, qui se croit redevable aux lumières de ce philosophe, de sa durée et de sa splendeur...