Bruges-la-Morte - Georges Rodenbach

Bruges-la-Morte

Par Georges Rodenbach

  • Date de sortie: 2018-11-12
  • Genre: Fiction et littérature

Description

Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Georges Rodenbach. Viane perd sa femme à laquelle il était lié par une intime communion de pensée. Pour vivre dans son souvenir, il vient s'installer à Bruges, car il lui semble retrouver dans cette ville une analogie avec la disparition de sa femme. À travers les canaux, il poursuit l'image de son visage d'Ophélie et, dans le chant doux et lointain des cloches, il cherche l'écho de sa voix. Habitant une maison pleine de portraits et de souvenirs de la défunte, il garde comme une relique, dans un écrin de cristal, une tresse de ses cheveux couleur d'ambre. Un soir, dans les rues de la vieille ville, il retrouve la femme aimée dans le visage d'une autre femme qui lui ressemble étonnamment. Celle-ci devient sa maîtresse. Insolente et moqueuse, elle prend la tresse et se la met, par jeu, autour du cou. Viane lui crie de la remettre en place et, comme elle refuse, dans un accès de folie il serre férocement la tresse autour du cou de la jeune femme et l'étrangle. Cette intrigue, volontairement banale, est noyée dans l'évocation extrêmement délicate de Bruges, qui est la vraie héroïne du roman avec ses tours, ses cloches et ses canaux sillonnés de cygnes sous un ciel de brume. Tout entier pénétré du sentiment de la mort et de la fatalité, avec des personnages évoluant dans une atmosphère de rêve, "Bruges la Morte" est l'un des chefs-d'oeuvre de l'école symboliste, tant par le raffinement du décor que par ses constantes allusions aux liens secrets qui unissent les âmes et les choses. Malgré les vives protestations des Brugeois, le roman a connu un grand succès au moment de sa parution et fut très apprécié de Maurice Maeterlinck sur lequel l'art de Rodenbach, où l'on retrouve un Paul Verlaine et un Jules Laforgue décadents, a eu une notable influence.

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