Lors de la campagne présidentielle de 1974 qui oppose Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand, un tract anonyme dénonce un mystérieux banquier suisse, gérant d’une fortune cachée pour le compte du candidat de la gauche. La rumeur ne cessera plus. Une fois Mitterrand à l’Élysée, l’homme ainsi mis en cause, Jean-Pierre François, figure parmi les « visiteurs du soir » du nouveau Président. On l’aperçoit aussi dans le sillage présidentiel lors d’un sommet de chefs d’État et de gouvernement aux États-Unis. À partir de 1983, toujours dans l’ombre, il devient l’inspirateur de Pierre Bérégovoy dans la mise en place du franc fort. Après une difficile enquête, Bernard Violet révèle la personnalité de cet énigmatique ami d’adolescence de Roland Dumas : une naissance romanesque en Autriche, un passé de résistant en France, puis une carrière dans les affaires allant des ventes d’armes au Pakistan à la négociation des dettes Eurodif avec l’Iran. En arrière-plan, une guerre d’usure que livrent contre lui certains services de police et de renseignements français. Un coup de projecteur original sur la face cachée du pouvoir.