« Belle mais inutile », m’a dit un jour un monsieur qui s’y connaissait en mains, prenant la mienne et la retournant pour regarder la paume. « Comment ça, inutile ? » ai-je demandé un peu vexée. Il a ri. « Oui, inutile, mais il n’y a rien de mal à ça... - Et comment ça devrait être, alors, une main utile ? » Il a pris la main de sa voisine. « Voilà, comme ça, comme celle-ci. Des doigts pas trop longs, chauds, une paume capable de porter des poids sans fatigue. Des ongles robustes, qui ne cassent pas au premier choc. Des mains qui ont un rythme, qui vont et qui viennent et se referment sur les objets sans hésiter. » C’est la vérité ! Il faut accepter ! (...) Mes mains sont inutiles !