Trois jours avant Pâques. Siglufjördur, le village le plus septentrional de l’Islande, repose paisiblement entre les hautes montagnes qui l’entourent. La mer est sereine. La tempête de neige qui couve n’a pas encore frappé ses côtes. Mais un appel d’urgence réveille l’inspecteur Ari Thór au beau milieu de la nuit. Le cadavre d’une jeune fille de 19 ans vient d’être trouvé, gisant dans la rue principale. Une chute imbécile depuis son balcon ? C’est le plus probable. Le lendemain, Ari Thór est appelé à la maison de retraite de la petite ville. Un des pensionnaires, qui lutte contre une maladie dégénérative violente, ne cesse d’écrire la même phrase sur les murs depuis qu’il a appris l’accident : Elle a été assassinée. Le vieil homme a-t-il eu vent de quelque chose ? Ou le souvenir d’une tragédie plus ancienne remonte-il de sa mémoire fissurée ? La tempête touche Siglufjördur plus rapidement que prévu. Il n’y a bientôt plus ni électricité ni chauffage dans le petit port de pêche. C’est alors que la maison de la victime, comme un ultime signal, est cambriolée. Ari Thór s’évertue désespérément à rassembler les pièces du puzzle, tandis qu’une vérité innommable émerge peu à peu du blizzard.