Les deux thèmes les plus volontiers mis en avant par Renaud Camus et par son parti de l’In-nocence sont sans doute le Grand Remplacement, d’une part — l’immigration de masse, la contre-colonisation, le changement de peuple —, et d’autre part l’effondrement des systèmes scolaires, le désastre de l’École. Dans cette conférence prononcée à Paris le 8 mars 2012 à l’invitation de l’association France-Israël, Renaud Camus montre comment ces deux thèmes sont en fait étroitement liés. L’enseignement de l’oubli, la Grande Déculturation, l’industrie de l’hébétude, sont les conditions et les instruments de la production de cet homme remplaçable, désaffilié, dépaysé, déshumanisé, délocalisable à merci, hors-sol, qu’exige le principe post-taylorien de l’interchangeabilité générale. On ne répare plus, on ne change même plus les pièces, on change et on échange la chose elle-même, l’homme.