Des hommes contrôlent des insectes avec des impulsions électriques pour les faire courir dans la direction de leur souhait. D’autres réécrivent les codes génétiques de la vie pour la simplifier, l’arranger ou la synthétiser. Certains travaillent pour créer une intelligence artificielle générale capable au moins de nous égaler. D’autres créent de nouveaux arts et de nouvelles œuvres s’appuyant sur les algorithmes, la nature, la musique. La vie nous souffle des partitions et des bactéries génétiquement modifiées récitent nos poèmes. Le grand livre de la nature ne nous a jamais révélé autant de secrets. Les technologies et les sciences nous ont offert une nouvelle manière de le lire, de s’en inspirer et même de l’écrire. Il était inimaginable que nos sciences et l’art s’inspirent, s’alimentent et représentent les reflets de la nature, de la réalité et de notre univers aussi bien. Il est encore plus surprenant d’observer l’homme jouer de son nouveau pouvoir de connaissance au point de rejouer certains scénarios, de renverser certains effets, et de se surpasser. Nous avons, peu à peu, et derrière une machine, fait évoluer tant de nous. L’art, la vie, le savoir, la mort sont des facettes auxquelles l’homme s’est toujours attaché. Des facettes qui se meuvent et s’émeuvent, qui paraissent et qui disparaissent. Une espèce hybride est née et nous offre une nature numérique, elle s’investigue tel un roman.