Pendant des décennies, la bande dessinée n’a eu aucun nom, ni aucune histoire. Associée à l’enfance et au divertissement, elle était publiée sur des supports éphémères et ne connaissait que rarement les honneurs du livre. D’abord prisée par des collectionneurs nostalgiques des joies de leur enfance, elle a peu à peu gagné en lectorat, puis en prestige. Benoît Peeters reconstruit le parcours historique d’un genre longtemps déconsidéré et analyse l’évolution du discours à son propos, nous offrant le regard d’un témoin de l’intérieur sur les processus ayant conduit à la reconnaissance du neuvième art.