Cahier de L'Herne N°120 : Pierre Michon - Philippe Artières

Cahier de L'Herne N°120 : Pierre Michon

Par Philippe Artières

  • Date de sortie: 2017-11-01
  • Genre: Arts et disciplines linguistiques

Description

Les Cahiers de L’Herne entreprennent de saluer en Pierre Michon l’absolue singularité d’une voix et d’une écriture qui n’en finit pas de surprendre et d’enchanter un lectorat toujours plus vaste depuis l’apparition, en 1984, de son premier ouvrage, Vies minuscules. Les livres de Pierre Michon, denses et tendus dans leur beauté paradoxale, à la fois sauvage et classique, naturelle et travaillée, ont depuis longtemps conquis une place de premier plan auprès des écrivains, des lettrés et dans les milieux de la critique savante. Il est alors naturel de solliciter dans ce volume les plus grands noms de la critique universitaire — Jean-Pierre Richard, Henri Mitterrand ou Philippe Berthier — tout en s’ouvrant à d’autres disciplines de la pensée et de la création : l’Histoire (Patrick Boucheron, François Hartog), histoire de l’art et anthropologie, géographie (Jean-Louis Tissier), la musique et arts plastiques (Henri Cueco), l’art théâtral (Denis Podalydès), sans oublier la question de la traduction (Élizabeth Deshays). Ce Cahier est aussi l’occasion de convoquer autour de l’œuvre de Michon, les textes et témoignages de grands critiques et écrivains comme Pietro Citati, Maurice Nadeau ou Jacques Réda, et d’autres contemporains (Goffette, Bergounioux, Echenoz ou Olivier Rolin) ou auteurs plus jeunes (Marie-Hélène Lafon, Maylis de Kerangal) qui disent ici le pouvoir fécondant de cette écriture éblouissante et rare.
S’intéressant aussi à l’atelier littéraire, le présent Cahier donne à lire nombre d’inédits ou textes rares de Michon : premiers écrits mais aussi variantes, passages supprimés, chapitres retranchés, toutes « victimes » de l’exigence de l’auteur qui opte pour le fragment fulgurant et l’inachèvement. Ainsi ce Cahier de L’Herne participe-t-il puissamment du rayonnement de l’œuvre dense, lumineuse et féconde de cet immense écrivain aussi rare et secret qu’exigeant — donnant toute sa véracité à cette remarque que l’entreprise vient de susciter chez Jean-Pierre Richard à propos de notre auteur : « Son silence si têtu, il faudrait alors l’entendre comme une sorte de paradoxale, et réversible, insémination… ».

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