Taous signifie « paon » en kabyle. D’ailleurs, à l’école, Taous Merakchi a longtemps fait la roue. Mais un jour, les moqueries ont terni ses plumes irisées.
Dès lors, comment porter son prénom ? Quel visage offre-t-on quand on est une Française d’origine algérienne aux traits ambigus, un paon tantôt précieux, tantôt incarnation du diable ? Quand on a un père qui absorbe la lumière et une mère qui la diffuse ?
Avec tendresse et sans pitié, l’écrivaine nous raconte une mue nécessaire. La quête d’un nom de plume – et celle de soi-même. Il s’agira d’apprendre à s’aimer sans s’épargner. Le cri d’un paon est disgracieux, certes.