D’abord il y a la Méditerranée, belle, majestueuse, fascinante, émouvante, et le bonheur que j’ai de naviguer sur ses flots depuis plus de cinquante ans. Ensuite il y a les travaux que j’ai menés pendant quinze ans pour l’Assemblée Nationale et qui m’ont déposé sur tous les rivages de cette « mer au milieu des terres », point de rencontre incandescent de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Sud.
Riche de mes livres de bord et de nombreux rapports officiels, j’ai ressenti le besoin d’entreprendre un « voyage en Méditerranée », mon voyage. Mais celui-ci cherchait une boussole, une carte... Ce trajet cohérent et ordonné, je l’ai trouvé dans le magnifique poème d’Homère, l’Odyssée. J’allais refaire le voyage d’Ulysse. Je serais Ulysse. Non pour retrouver les vestiges d’un passé méditerranéen lointain, mais pour découvrir ce que sont les sirènes, Lotophages, Cyclopes ou Lestrygons d’aujourd’hui. Bref pour répondre à cette question passionnante : 3000 ans après Ulysse, qu’est devenue la civilisation méditerranéenne ?
« Jean Glavany, contrairement à beaucoup d’amateurs, est bien meilleur marin qu’il ne le pense lui-même. Je l’ai embarqué en course sur mes bateaux et je l’ai trouvé efficace, enthousiaste et présent. Il fait partie de ces gens assez rares, chez les politiques tout au moins, qui étaient plus préoccupés de la France que de leur carrière. C’est ce qui le rend assez attachant. C’est quelqu’un avec qui on peut partager. Pour moi c’est une âme forte. Cette promenade culturelle est sympa aussi parce qu’elle révèle une part de cet homme qui est écrivain de hasard mais de talent, qui porte un regard sur ces civilisations, qui font ce que nous sommes.» Olivier de Kersauson
Jean Glavany fut chef de cabinet du président François Mitterrand, ministre de l’Agriculture et de la Pêche et député durant 20 ans. Il signe ici un essai sur la culture méditerranéenne et ses maux qui la ronge, convoquant tour à tour son analyse d’homme politique, la lecture d’Homère et sa passion de la mer.