Toute sa vie, Charles de Gaulle a entretenu une relation particulière avec Paris et la région parisienne. S’il s’est défini comme un « petit Lillois de Paris », la capitale a occupé une place de premier ordre dans son histoire familiale et personnelle, dans son oeuvre, dans sa carrière. Par son grand-père Julien de Gaulle, historien reconnu de Paris, puis avec son père Henri, il s’est très tôt imprégné de l’histoire de la ville, de sa fragilité face aux invasions étrangères, de son humeur politique
changeante. Dans l’entre-deux-guerres, le jeune officier-écrivain, obsédé par sa crainte de voir de nouveau Paris à découvert en cas deconflit, a su utiliser ses affectations parisiennes pour promouvoir ses conceptions militaires novatrices et se constituer une réputation dans des milieux d’influence.
En 1940, son refus de voir Paris sous la botte allemande a compté dans sa résolution de continuer le combat et dans l’appel du 18 Juin. L’attitude des Parisiens pendant l’Occupation puis à la Libération a créé un lien fort entre Paris et son libérateur.
Après la guerre, Paris et sa région sont devenus de solides bastions
gaullistes. De Gaulle a voulu ensuite en faire l’exemple de la modernisation du pays, et le Grand Paris lui doit beaucoup depuis la réorganisation administrative et les opérations d’aménagement des années 1960. De nombreux lieux, de nombreuses institutions à Paris et dans sa région, désormais l’Île-de-France, sont encore marqués de son empreinte.
Avec ce premier ouvrage de référence sur le sujet, Marc Fosseux ajoute une pierre essentielle à l’historiographie du Général.
Haut fonctionnaire, Marc Fosseux a été secrétaire général de la Fondation
Charles de Gaulle de 2011 à 2020 et préside actuellement l’Association des amis
de la Fondation. Il est déjà l’auteur de Nous autres, gens du Nord. De Gaulle et les
Hauts-de-France (La Voix éditions, 2020).
Préface de Hervé Gaymard
Postface de Arnaud Teyssier