Frontières. Vol. 35 No. 1, 2024 - Mouloud Boukala, Celina Van Dembroucke, Élisabeth Chevalier, Isabelle-Rachel Casta, Virginia de la Cruz Lichet, Aliénor Asselot, Michaël La Chance, Étienne David, Annabelle Iszatt, Éléonore Haddioui, Sabrina Grillo, Joseph Josy Lévy & Isabelle Lemelin

Frontières. Vol. 35 No. 1, 2024

Par Mouloud Boukala, Celina Van Dembroucke, Élisabeth Chevalier, Isabelle-Rachel Casta, Virginia de la Cruz Lichet, Aliénor Asselot, Michaël La Chance, Étienne David, Annabelle Iszatt, Éléonore Haddioui, Sabrina Grillo, Joseph Josy Lévy & Isabelle Lemelin

  • Date de sortie: 2024-11-04
  • Genre: Sciences sociales

Description

La mort constitue l’un des moteurs fondamentaux de production d’images, et ce, dès l’aube de l’histoire humaine (Debray, 1992; Belting, 2004; Pigeaud, 2017). Les images mortuaires ont souvent été appréhendées comme comblant par leur présence une absence, celle de la morte ou du mort. Comme le rappelle Hans Belting : « la contradiction entre absence et présence que nous continuons aujourd’hui encore d’observer au contact des images, plonge ses racines dans l’expression de la mort d’autrui. L’image s’offre à notre regard à la façon dont les morts se présentent à nous : dans l’absence » (2004, p. 184). Cette présence des mortes et des morts auprès des vivantes et vivants par l’intermédiaire de l’image participe aux cultes des défunts en leur conférant un statut et une place au sein du groupe social. C’est dans cette perspective que Régis Debray écrit : « si l’image archaïque jaillit des tombeaux, c’est en refus du néant et pour prolonger la vie » (1992, p. 24). Au cours de l’histoire, et notamment lors de l’apparition de nouvelles techniques, d’industries médiatiques et créatives, cette relation si particulière entre mort et image n’a cessé de s’enrichir.

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