Traduite de l'allemand par Éric Verdeil, cette thèse de doctorat de Helmut Ruppert a été publiée pour la première fois en 1969 (Beirut, eine westlich geprägte Stadt des Orients, Erlanger Geographische Arbeiten, Heft 27, 1969). À cette époque, elle constituait une des premières tentatives d'étude géographique globale de la ville de Beyrouth. Dans un style qui n'est parfois pas sans rappeler celui des récits de voyage du xixe siècle, l'auteur privilégie dans sa démarche une enquête de terrain, un arpentage des rues et des arrières-cours de la capitale libanaise de la fin des années 1960, qu'il présente comme une sorte de point-limite entre Moyen-Orient et Occident. Après une mise au point sur l'histoire du développement urbain de la ville, Ruppert décrit les quartiers beyrouthins, dont il analyse avec précision l’organisation sociale. L’ouvrage passe également Beyrouth à travers le prisme de la géographie économique en réfléchissant à la structuration fonctionnelle de l’espace urbain. Grâce enfin aux nombreuses cartes et photographies qui y sont présentées, Beyrouth, une ville d’Orient marquée par l’Occident, n’est pas seulement un livre de référence pour le chercheur. Il offre un témoignage précieux et passionnant pour quiconque souhaite découvrir ou redécouvrir le visage déjà multiple qu’était celui de la métropole levantine avant la guerre civile.
