Le monde est en crise? Non, il est en pleine mutation. Dans cet ouvrage (le cinquième publié chez la même éditrice), Daniel Leveillard commence par brosser un tableau bien noir de l’état du monde (social, écologie, ecclésiologie). Mais, dès le second texte, il écrit à coups de craie, un message d’une perspective encourageante, et à mesure du troisième texte, on comprend bien que « quelque chose » se déroule, qui dépasse le seul cadre du naturel. « N’ayez pas peur! », aimait à dire le pape Jean-Paul II. Le quatrième texte confirme la place prépondérante de l’Église. Traversant elle aussi, une crise sans précédent, elle se révèle néanmoins porteuse d’un immense espoir qui, dans la conclusion du livre, ne laisse plus aucun doute.
Et si la prophétie de Malachie disait vrai? Et si ces deux papes « conjoints » conformément à cette prophétie, attendaient « un troisième homme » providentiel, qui allait ébranler la Cité romaine et jeter les assises (comme François) d’une nouvelle façon de voir l’Église et le monde? Cela semblerait relever de la fiction si le livre de Daniel Leveillard n’était pas aussi documenté. Quant à ses deux textes adressés à Rome, c’est tout simplement édifiant!
Le Temps de la Réconciliation est un livre d’histoire, mais on largue très vite l’histoire simple pour accéder à une histoire sainte. Superbe symbole pour l’Église : comme au pied de la Croix, c’est alors qu’on croit que tout est fini que tout commence. Ce livre est vraiment de nature à nous réconcilier avec l’Église. Avec un autre regard.
