Mélanges de langue et littérature françaises du Moyen Âge offerts à Pierre Jonin - Maurice Accarie, Jean Arrouye, J. Keith Atkinson, Jean-Claude Aubailly, Paul Bancourt, Jeanne Baroin, Barry F. Beardsmore, Gérard Blangez, William Calin, Jacques De Caluwé, Régine Colliot, Micheline De Combarieu, Larry S. Crist, M.J. Delage, Roger Dubuis, H. Duffaut, Jean Dufournet, René Dumas, Jean-Marie D’Heur, Françoise Giordani, Bernard Guidot, Michelle Houdeville-Augier, Omer Jodogne, R.C. Johnston, Jean Larmat, Roger Lathuillere, Huguette Legros, Rita Lejeune, Jeanne Lods, Hidéichi Matsubara, Claude Mauron, Philippe Ménard, Guy Mermier, Hélène Nais, Guy Paoli, Jean-Marcel Paquette, Jean-Charles Payen, Alice Planche, May Plouzeau, Jean Raynaud, Henri Rey-Flaud, Jacques Ribard, Marguerite Rossi, Charles Rostaing, Jean Subrenat, Martine Thiry-Stassin, Lewis Thorpe, André Tournon, Jean-Claude Vallecalle, Georges M. Voisset, Jeanne Wathelet-Willem & Brian Woledge

Mélanges de langue et littérature françaises du Moyen Âge offerts à Pierre Jonin

Par Maurice Accarie, Jean Arrouye, J. Keith Atkinson, Jean-Claude Aubailly, Paul Bancourt, Jeanne Baroin, Barry F. Beardsmore, Gérard Blangez, William Calin, Jacques De Caluwé, Régine Colliot, Micheline De Combarieu, Larry S. Crist, M.J. Delage, Roger Dubuis, H. Duffaut, Jean Dufournet, René Dumas, Jean-Marie D’Heur, Françoise Giordani, Bernard Guidot, Michelle Houdeville-Augier, Omer Jodogne, R.C. Johnston, Jean Larmat, Roger Lathuillere, Huguette Legros, Rita Lejeune, Jeanne Lods, Hidéichi Matsubara, Claude Mauron, Philippe Ménard, Guy Mermier, Hélène Nais, Guy Paoli, Jean-Marcel Paquette, Jean-Charles Payen, Alice Planche, May Plouzeau, Jean Raynaud, Henri Rey-Flaud, Jacques Ribard, Marguerite Rossi, Charles Rostaing, Jean Subrenat, Martine Thiry-Stassin, Lewis Thorpe, André Tournon, Jean-Claude Vallecalle, Georges M. Voisset, Jeanne Wathelet-Willem & Brian Woledge

  • Date de sortie: 2014-05-14
  • Genre: Critique littéraire

Description

Les œuvres littéraires médiévales restent, pour la plupart, méconnues du public cultivé, qui les considère volontiers comme un domaine réservé aux érudits et aux spécialistes. C'est là une situation d'autant plus regrettable et paradoxale qu'on sait assez l'attirance, voire la fascination, qu'exerce sur tant de nos contemporains tout ce qui touche à cette époque. Ne répond, trop souvent hélas, à cette attirance quasi instintive du public qu'un Moyen Âge de carton-pâte - films ou émissions télévisées de qualité médiocre, fêtes populaires où, à grand renfort de costumes, on s'ingénie à recréer l' "atmosphère médiévale". Sans doute le premier obstacle à un contact authentique avec les textes littéraires de notre Moyen Âge reste celui de la langue - cet ancien français dont on a d'ailleurs exagéré comme à plaisir la difficulté, qui n'est pas aussi grande que le laisseraient croire les imposants monuments d'érudition philologique auxquels il a donné naissance. Il faut, à cet égard, savoir gré aux médiévistes qui n'ont pas hésité à jouer la carte de la traduction en français moderne de ces œuvres vénérables... et oubliées. Ainsi en va-t-il de ces petits joyaux poétiques du xiie siècle - les Lais de Marie de France - dont Pierre Jonin nous a donné récemment une excellente traduction dans le but, écrit-il, "d'élargir le champ de pénétration d'une œuvre en la rendant accessible au plus grand nombre possible". C'est là une première étape, devenue indispensable et qui n'exclut pas d'ailleurs, dans un second temps, le recours au texte original. Mais il reste encore à débarrasser ces œuvres des bandelettes étouffantes dans lesquelles elles ont été trop longtemps maintenues sous la double influence d'une critique littéraire de type historique mal adaptée à ce genre de littérature et d'une certaine philologie qui ne voyait en elles que prétexte à exercices grammaticaux. Avec bien d'autre médiévistes d'aujourd'hui, nous pensons que ces œuvres ne sont pas à visiter comme des monuments archéologiques, témoins d'une civilisation et d'une pensée désormais révolues, mais qu'elles ont encore quelque chose à dire aux modernes que nous sommes, pour peu qu'on les aborde avec un esprit ouvert et disponible, qui ne se refuse pas aux modes de lecture de notre temps.

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