« Rien n’est plus merveilleux qu’un cheval » affirme Laura, directrice d’école d’un petit village de la Drôme, si passionnée par les crinières qu’elle en néglige son mari, Jean-Luc. Carmen, elle, engloutit son maigre salaire de femme de ménage dans l’entretien de ses chevaux et délaisse son fils Pablo qu’elle élève seule avec un courage infini. Quant à Dan, le dresseur, celui qui possède le don inouï de rendre dociles les montures les plus rétives, celui que tout le monde admire et jalouse, il cache derrière son apparent succès une blessure personnelle. Comme dans les tragédies antiques, le cheval peut être maléfique… Laura en fera la douloureuse expérience lorsqu’elle verra Jean-Luc déserter le domicile conjugal.
Avec ce journal à plusieurs voix, Sylvie Brunel signe un roman profondément humain qui, au-delà de l’hommage au cheval-ami, qui rend heureux ceux qui l’aiment, met en scène les figures emblématiques de femmes fortes, solidaires mais seules, au cœur d’une région magnifique, la Drôme, qui a fait du cheval l’un des piliers de son identité.