La traversée des Pyrénées fait partie de ces circuits mythiques et incontournables qui méritent d’être réalisés à vélo, à moto ou en voiture, mais de préférence en décapotable pour bénéficier comme en vélo d’une vue à 180°.
C’est fabuleux de passer en quelques centaines de kilomètres d’une région méditerranéenne à laquelle on associe un climat sec, une végétation de pins et de lauriers, un habitat aux tuiles romaines, à la haute montagne avec ses sommets enneigés du côté de Bagnères-de-Luchon, pour arriver sur la côte basque à admirer les vagues de l’Atlantique…à raison de 100 à 150 km par jour pendant six jours, on a eu ce privilège de contempler ces paysages magnifiques et variés des Pyrénées.
Pour moi, la traversée les Pyrénées à vélo, ne relève pas de l’exploit, il me semble qu’il est à la portée de nombreux cyclistes, il faut juste avoir l’habitude de pédaler et de gérer son effort…mais avoir à l’esprit que les différentes étapes vont s’enchaîner en crescendo.
Le contenu de ce carnet de route est à l’image du vécu du cycliste lors de sa sortie hebdomadaire en vélo. C’est un mélange d’une part de description documentée et détaillée d’itinéraires à suivre, ce qui reflète le côté rigoureux qui sommeille en chaque cycliste, et de ces fameux moments de parenthèses qui autorisent des digressions…
En relisant mes notes concernant les informations générales et le profil altimétrique du trajet de la journée, je me dis que l’on va enfin rentrer dans le vif du sujet. Les chiffres sont éloquents et parlent d’eux-mêmes : la distance programmée aujourd’hui est de 140 km, le dénivelé total positif avoisinera les 2500 mètres, on a à franchir un premier col à 1840 m puis un second à 1934 m…
Nous voilà prêts, les poches remplies de barres sucrées, on charge nos montures de deux bidons d’eau, un dernier regard vers le Canigou, ce sommet majestueux des Pyrénées Orientales, et l’aventure continue avec un enthousiasme toujours intact. De toute façon notre philosophie c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit…