Une génération américaine : celle qui est parvenue à l'âge adulte dans les années 1960, en pleine lutte contre la ségrégation, en pleine guerre du Viêt-nam, alors que le paysage culturel et politique du pays se trouvait bouleversé par une remise en cause sans précédent des valeurs traditionnelles. D'où, nécessairement, des itinéraires divergents, des orientations individuelles, qui ont travaillé la société en profondeur. C'est aussi bien la génération de Bill Clinton que celle de George W. Bush. Celle qui a vécu l'assassinat de Kennedy et le scandale du Watergate sous la présidence Nixon. Celle qui a milité pour l'épanouissement personnel à tout prix, et celle qui a choisi de revenir au fondamentalisme religieux...
Ce livre en brosse le portrait contrasté, et retrace au quotidien la chronique de ces Américains ordinaires pendant les quarante dernières années.
Jacques PORTES, professeur d'histoire Nord-Américaine à l'Université Paris 8-Vincennes-Saint Denis, est spécialiste de la culture et de la politique des États-Unis. Il a notamment publié : chez Colin, Les États-Unis de l'Indépendance à la Première Guerre mondiale et Les États-Unis de 1900 à nos jours ; chez Complexe, Les Américains et la guerre du Vietnam et Les États-Unis, une histoire à deux visages ; chez Fayard, Buffalo Bill.
La guerre froide en toile de fond. Sauver la Liberté : Kennedy et les risques d'une guerre totale. La détente, quand même, 1964-1979. Le retour rassurant de la guerre froide. La tourment des années 1960. Un pays repu et immobile ? Le choc des droits civiques. Le temps de la grande société. Glissement vers le conservatisme. Une société agitée par l'affirmation identitaire. Nixon : républicain progressiste ou conservateur sans scrupules ? Watergate. 1974-1980 : malaise économique et tentation conservatrice. Reagan et Bush. America's back. Misère, en marge du rêve américain. Georges H. Bush : des problèmes à retardement. Le temps de l'hyperpuissance. Quel ordre après guerre froide ? Un génie politique mal employé. Les dérives d'une démocratie du moindre risque. Une nouvelle économie ? Communautés et individualisme : une société fragmentée. Une culture pour tous qui doit plaire à chacun. En guise de conclusion.