A l’occasion de deux livres écrits au comte Valère, saint Augustin réfute les théories des pélagiens sur la grâce, en particulier autour du mariage. Indirectement, à travers la volonté de l’évêque d’Hippone de montrer en quoi les pélagiens se trompent, nous profitons de son exposé sur le mariage.
Les pélagiens ne croient pas en la nécessité de la grâce, et pensent que par sa seule liberté, l’homme peut faire le bien. Ils ne croient pas au péché originel, et remettent en cause certains idées sur le mariage :
Si le mariage est une chose sainte, l’homme et la femme peuvent-ils s’abstenir de l’acte matrimonial ?
Si le mariage est une chose sainte, pourquoi il y a-t-il la concupiscence ?
Si le mariage est une chose sainte, comment l’enfant, fruit du mariage, peut-il naître avec le péché originel ?
Face à ces idées, saint Augustin parle de la bonté et de la beauté du mariage, en particulier dans le premier livre.
Le second livre, plus petit que le premier, est également plus théorique. Saint Augustin a appris que le Comte Valère avait reçu de Julien, évêque pélagien, un livre qui espérait réfuter le précédent ouvrage d’Augustin. Valère a transmis partiellement ce livre à l’évêque d’Hippone, qui réfute les idées qui y sont contenues.
« Du mariage et de la concupiscence » fait partie des livres qui exposent les notions fondamentales sur le mariage, présentées par la science pastorale de saint Augustin.