Saint Augustin reçoit une lettre de Paulin de Nole, frère dans l’épiscopat, qui lui demande son avis sur une question « pastorale » : est-il nécessaire que les morts soient ensevelis près des tombeaux des saints ? Saint Augustin répond assez rapidement à la problématique posée, mais il ne se contente pas de cela : il veut profiter de l’occasion pour étudier plus largement cette question de nos relations avec les personnes défuntes : les défunts ont-ils besoin de nos prières ? Les défunts ont-ils besoin d’une sépulture ? Si l’on ne peut donner une sépulture à un défunt, que se passe-t-il ? Qu’en est-il des martyrs dont les corps ont été littéralement détruits ?
L’ouvrage n’est pas macabre, mais profondément pastoral. Réfléchir sur ce que nous faisons pour les défunts nous est toujours utile. De nos jours où la mémoire des défunts se résume souvent à quelques chrysanthèmes déposés à la Toussaint (qui n’est pourtant pas la fête des morts, mais la fête de tous les saints), ou des cendres éparpillées, comme si la vie venait de s’arrêter, il est bon de lire un texte raisonné, qui nous éclaire et fortifie notre désir de prier pour nos défunts. Ce n’est que a conséquence de la foi chrétienne en la résurrection des corps et la vie éternelle.