Ici se poursuit l'histoire de la famille Fabre, l'histoire de Philomène, d'Adrien et de leurs enfants, l'histoire de ce village du causse quercynois, près de Rocamadour, qui brûle sous les feux de l'été, crisse sous les pas de l'hiver, frémit au printemps et à l'automne. Un pays rude qui, longtemps, ne connaît que la loi des saisons.
Mais l'Histoire s'en mêle qui, après une guerre, en apporte une autre, avec ses malheurs : la défaite, l'exode et cette guerre civile qui déchire les familles. Puis, dans ce pays nourri de liberté, la Résistance : Philomène et Adrien y tiennent leur place, pour l'honneur ; Philomène en sortira meurtrie dans sa chair, intacte dans son âme et son cœur.
Car voici le roman de l'amour. La paix est revenue, les passions se sont éteintes, de nouvelles saisons ont passé. Et les enfants ont ce des enfants qui font autour de Philomène une ronde de vie, d'innocence et de joie au-delà des déchirements, des séparations et des deuils. Alors même que le village, sur ce pauvre causse, se meurt, alors même qu'elle entre dans la vieillesse, Philomène grandit : cœur et âme de sa famille, cœur et âme de cette communauté paysanne où s'est jouée sa vie. Mais, chacun le sait : il ne faut pas déraciner les menthes sauvages.
Avec Philomène, un grand caractère de femme est entré dans notre littérature. Elle a la fragilité et la force, la fidélité et la puissance d'amour de ces héroïnes inconnues qui ont fait nos familles et notre histoire. Jusqu'au bout, elle aura respecté le pacte scellé dans son adolescence avec les cailloux bleus.