Léon Blum a écrit ces Souvenirs en 1935, trente ans après « l’Affaire » et quelques mois après la mort de Dreyfus.
“C’est un texte admirable, écrit à la première personne sur le mode du récit... Comme témoignage de l’éveil d’une conscience, il n’est pas tant de textes aussi forts.” — Olivier Barrot, ina.fr
“C’est avec un plaisir extrême que l’on parcourt ce livre de souvenirs. Quel esprit, quelle vie ! En des pages alertes, que n’alourdit aucune érudition, où les silhouettes sont croquées d’un crayon vif, c’est toute une époque de notre histoire qui est ressuscitée devant nos yeux, non point dans le temps, mais par l’intérieur, par ce que Bergson appelle la durée. Voilà qui nous en apprend beaucoup plus sur l’Affaire que de lourdes compilations documentaires. Dans ce livre si bref, Léon Blum s’avère un admirable chroniqueur. Et quelle leçon éternelle ! D’un côté, un clan qui cherche à s’aveugler, qui veut défendre à tout prix, même au prix de la plus cruelle injustice, l’ordre et la tradition, et derrière elles la prospérité, une haine tout économique du Juif, et de l’autre, venant après une explosion admirable de certains esprits vers la justice, un durcissement, une cristallisation de l’enthousiasme dans les pires formes de la politique. C’est encore aujourd’hui le spectacle qui se présente à nos yeux.” — Esprit (1937)
“L’analyse sociologique des juifs de son temps ne laisse pas d’être intéressante.” — Maurice-Ruben Hayoun, Times of Israel