« Ces écrits montrent un homme politique avant tout soucieux du bien public, et qui cherchait à donner à la République de Florence la force politique qui lui manquait à une période où, paradoxalement, elle dominait le monde des arts et de l’économie. Cependant Machiavel ne nourrissait aucune illusion sur les vertus des hommes... En 1578, Innocent Gentillet publia un essai après le massacre de la Saint-Barthélemy pour réfuter l'œuvre de Machiavel. L'ouvrage obtint une diffusion considérable à travers toute l’Europe et contribua à établir les malentendus durables sur l’œuvre de Machiavel et ses interprétations. Comme si la révélation publique des ressorts du pouvoir rendait Machiavel responsable de sa corruption et des moyens de tous temps employés pour le conserver. En révélant ces mécanismes, éventuellement en recommandant leur usage lorsque la situation l'exige et que la faiblesse de caractère pourrait avoir des conséquences encore pires, Machiavel tentait de montrer une voie pour en sortir tout en n'évacuant jamais de ses raisonnements sa méfiance constante vis-à-vis de la nature humaine, c'est la naissance d'un point de vue unique d'un homme de terrain, d'un théoricien de génie, d'un écrivain dont Nietzsche fera l'éloge stylistique, et d'une honnêteté pratique et intellectuelle complète. Althusser dira de lui qu'il était pour toutes ces raisons un penseur de l'impossible. » Quérard, La France littéraire, p. 412.
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Contenant : LE PRINCE – suivi de 3 textes courts de Machiavel DESCRIPTION DE LA MANIÈRE DONT LE DUC DE VALENTINOIS FIT METTRE À MORT VITELLOZZO, OLIVEROTTO DA FERMO, LE SEIGNEUR PAGOLO ET LE DUC DE GRAVINA. – LETTRE À VETTORI – TRÈS PLAISANTE NOUVELLE DU DÉMON QUI PRIT FEMME