« C’est beau ». En trois mots, tout est dit. Devant un paysage comme devant un tableau, les mêmes trois mots. Que veulent-ils dire ? Qu’expriment-ils : un plaisir, une préférence, une appréciation culturelle ? Et si c’était tout cela à la fois et bien plus encore ? Et si la beauté, notre capacité à la voir, à la sentir et à l’entendre, était la manière singulière et profonde que nous avons d’être vivants, sur cette Terre ?
Au fil d’une trentaine de textes lumineux, mettant en scène ses propres expériences esthétiques, Laurence Devillairs tente d’élucider le mystère de la rencontre avec la beauté et nous invite à réapprendre à voir le beau, qui nous échappe souvent par manque de temps ou conformisme.
Elle propose pour cela des « exercices d’esthétiques appliqués » - tenter d’apprécier ce qu’on n’aime pas, voyager comme Bouvier sans attentes ni plans, accomplir non pas une bonne action mais un beau geste. Le jeu en vaut la chandelle ; qu’elle soit naturelle, créée ou bien même morale, la beauté nous fait une grande promesse, celle d’être émerveillés, changés et d’exister de façon plus accomplie.