Le sort d'une métropole se joue en partie dans ses relations avec l'extérieur. Telle est l'idée que met à l'épreuve cet ouvrage. En une douzaine de contributions, on se propose de montrer comment, aux époques médiévale et moderne, la ville de Lyon fut aussi construite dans l'échange avec des villes qui étaient tout à la fois ses partenaires, ses concurrentes et le miroir de ses propres mutations. De multiples acteurs hommes d'Église et gens du roi, marchands et financiers, peintres et poètes de passage, chroniqueurs éloignés dans l'espace et dans le temps ont façonné la ville et son image. Les matériaux variés qui permettent d'en rendre compte proviennent souvent d'archives de villes ayant entretenu des relations étroites avec Lyon : la correspondance des marchands d'Augsbourg et de Nuremberg, les livres de compte de la compagnie florentine Salviati retrouvés à Pise, les documents du Castillan Simón Ruíz conservés à Valladolid. Les bibliothèques et les musées d'Europe livrent aussi des témoignages littéraires et iconographiques qui restituent fût-ce de façon partielle une autre image de Lyon. L'enquête n'oublie pas le regard des Grenoblois, contrariés parfois par leur puissante voisine ! L'autocélébration, en tout cas, est d'autant moins de mise dans tous ces documents que les points de vue externes sur l'histoire de Lyon ont été privilégiés par des auteurs venus d'horizons très variés. Ont contribué à cet ouvrage : Ilaria Andreoli (Paris) ; Francesco Battistini (Carrara) ; Stéphane Bruneau-Amphoux (Lyon) ; Hilario Casado Alonso (Valladolid) ; Fabrice Delivré (Paris) ; Delphine Estier (Lyon) ; René Favier (Grenoble) ; Jean-Louis Gaulin (Lyon) ; Mark Häberlein (Bamberg) ; Christoph Oliver Mayer (Dresden) ; Agnès Pallini-Martin (Paris) ; Susanne Rau (Erfurt) ; Jacques Rossiaud (Lyon) ; Roberto Tolaini (Genova).