Nous sommes confrontés à l’épuisement des ressources, à la pollution, aux défis des biotechnologies et autres nanotechnologies, mais aussi à la solitude, au travail dans l’oubli du sens des métiers et l’automatisation des actes.
Ces questions peuvent apparaître indépendantes les unes des autres et relever de domaines différents comme la protection de la nature, le droit du travail, le management, etc. Bien au contraire elles doivent être abordées globalement : la thèse principale de cet ouvrage est de montrer que ces questions trouvent leur cohérence si on les rapporte à l’originalité de l’idée que l’on se fait de la nature dans le monde occidental.
Une idée qui a rendu possible la science et la technique, mais au prix de l’abandon du monde de l’exister, de la présence des êtres et des choses, bien que ce monde fut inclus dans l’idée originelle occidentale de la nature.
Un des objectifs de ce livre consiste à se réapproprier, sans nier la science, ce monde de l’exister, de notre exister et cela dans un geste de résistance pour ne pas mourir étouffé sous l’emprise à la fois technicienne et néolibérale du monde en gestation.