De la vraie célébrité à la fausse célébrité médiatique, ou l'histoire d'une évolution.
Le besoin d'être reconnu des autres est une composante fondamentale du comportement humain et, à travers l'ambition qu'il suscite, un des ressorts de l'évolution politique et sociale.
Ceci depuis la plus haute Antiquité. Il y a 2400 ans, le jeune Hérostrate incendiait l'une des sept merveilles du monde, le temple d'Artémis, à Éphèse, dans le seul but de faire parler de lui. Aujourd'hui, des millions d'hommes et de femmes, recherchent dans les réseaux sociaux et les émissions de téléréalité le " quart d'heure de célébrité " promis par Andy Warhol.
D'Alexandre le Grand à Marylin Monroe, la célébrité a changé de visage, mais elle fascine toujours autant, comme un refus instinctif de l'idéal égalitaire. Sans être César ou Napoléon, chacun ambitionne ce surplus d'être que confère la notoriété. Du héros homérique austar-system, la volonté de se distinguer et l'engouement pour les personnages illustres ont emprunté des formes différentes suivant les contextes socioculturels. Les trompettes de la renommée ont proclamé la gloire d'authentiques grands hommes, mais elles ont aussi été souvent " mal embouchées ", comme le chantait Brassens. Car d'Homère à Facebook, la célébrité à pris des chemins très variés que nous parcourons dans cet ouvrage.
Georges Minois, agrégé et docteur en histoire, est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages dont, chez Perrin, les biographies de Bossuet, Charles VII et Charlemagne, ainsi qu'une histoire remarquée de la guerre de Cent Ans. Il a récemment publiéLe poids du nombre.