M'étant proposé d'étudier ce que l'on sait des divisions primitives de l'année chez les anciennes nations germaniques, j'ai essayé de grouper les anomalies que présente, en général, le décompte du temps dans la religion. Ces anomalies, qui trahissent la contradiction des caractères respectifs du temps normal et du sacré, sont de nature à mettre sur la piste de la notion du temps religieux. Je supposerai acquis que cette notion religieuse de temps est celle qui a présidé à l'élaboration des calendriers. Il n'est pas à démontrer en effet que ceux-ci se sont formés dans les religions. Ils comportent, en outre, dans la distinction et la détermination des dates et des périodes, un réseau confus de particularités, dont ni l'observation des durées concrètes, ni l'idée abstraite que nous avons du temps, c'est-à-dire l'idée d'une grandeur continue, indéfiniment divisible en parties successives, homogènes et impénétrables, ne saurait rendre compte parfaitement...